La mythique Route du Rhum

Pourquoi la Route du Rhum ?
La mythique course au large en 10 questions

La Route du Rhum est née en 1978 et est ouverte aux professionnels comme aux amateurs, avides de traverser l’Atlantique depuis Saint-Malo jusque la Guadeloupe, en monocoque ou en multicoque. En alternance avec le Vendée Globe, elle se déroule tous les quatre ans.
Pourquoi ce nom ? Pourquoi ce parcours ? Quels sont les frais d’inscription ? Découvrez quelques anecdotes sur la Route du Rhum.

Pourquoi a-t-elle été créée ?

Dans les années 70, la voile est un sport britannique. Certes Éric Tabarly est français, mais ses victoires s’inscrivent principalement outre-Manche, notamment sur la Transat créée en 1960. Inquiets devant l’escalade à l’armement, les Britanniques décident de limiter la taille des bateaux à 17,06 mètres pour que naisse l’idée d’une «transat sans limites.»

Le 25 mai 1977, la Route du Rhum était présentée officiellement à la presse tricolore.

Pourquoi s’appelle-t-elle ainsi ?

Dès sa première édition, la course porte le nom de cet alcool fait à base de canne à sucre. Mais il faut remonter trois ans avant pour en connaître les détails. À l’origine, un besoin de redorer l’image de la Guadeloupe après l’éruption de la Soufrière en 1976, qui avait conduit à l’évacuation de la partie sud de Basse-Terre.

Pour le syndicat des producteurs de sucre du rhum des Antilles, cette course de voile est un moyen de faire la promotion de son breuvage. Plusieurs acteurs vont intervenir, mais le projet prendra réellement forme à la suite d’une rencontre avec Michel Etevenon, un publicitaire parisien et homme de spectacle, qui saura faire souffler un vent de liberté sur l’épreuve.

Pourquoi entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre ?

Les producteurs de sucre et de rhum voulaient faire parler d’eux, c’est donc tout naturellement que la destination d’arrivée fut choisie. Il ne restait alors plus qu’à trouver une ville de départ. Michel Etevenon, créateur de la course, contacta Saint-Malo qui accepta. Un départ au froid pour une arrivée quelques jours plus tard dans le chaud des Antilles.

Pourquoi en solitaire ?

Un homme ou une femme, un bateau, l’océan, un concept simple et facile à comprendre. Surtout en France, où l’on aime les courses en solitaire. Et surtout lorsque les femmes sont à armes égales avec les hommes.
Les skippers partent tous de la même ligne de départ et en même temps, pour parcourir 3 543 milles.

Pourquoi un tel succès ?

Pourquoi la Route du Rhum est entrée dans la légende ? D’abord en raison de l’extraordinaire final de la première édition en 1978. 98 secondes d’écart entre le petit trimaran jaune de Mike Birch et le grand monocoque bleu de Michel Malinovski après 27 jours de mer.

La Route du Rhum a été marquée par de grands succès comme la superbe victoire de la «petite fiancée de l’Atlantique», Florence Arthaud, première femme à battre les hommes. Mais aussi par des drames comme la disparition d’Alain Colas en 1978, celle de Loïc Caradec en 1986.

Le succès s’explique également par le mélange amateurs-professionnels, qui permet à des PME de profiter d’une médiatisation de masse sans un budget trop conséquent.

Pourquoi tous les quatre ans ?

Comme tous les grands évènements sportifs : Coupe du Monde de Football, Jeux Olympiques, la Route du Rhum s’est positionnée sur un rythme quadriennal, en alternance avec le Vendée Globe, autre grande course française.

À qui appartient l’épreuve ?

A sa création, elle appartenait à Promovoile, société créée en 1976 par Michel Etevenon. Après le décès de son créateur, en 2001, la Route du Rhum a été́ rachetée par Pen Duick, filiale du Groupe Télégramme.

Qui l’organise ?

Depuis 2014, le Télégramme ayant racheté OC Sport Pen Duick en est désormais l’organisateur avec la participation de la ville de Saint-Malo et la région Bretagne pour les opérations de départ, et de la Région Guadeloupe pour les opérations d’arrivée.

OC Sport Pen Duick organise par ailleurs de nombreuses autres épreuves de voile depuis 30 ans comme The Transat, La Solitaire Urgo Le Figaro…

Pourquoi mélanger amateurs et professionnels ?

La diversité et le mélange des genres sont les caractéristiques principales de la course. Ainsi on peut retrouver des amateurs avertis aux côtés des plus grands skippers.

 Pourquoi des bateaux différents ?

C’est l’ADN de la course. Fidèle à ses valeurs d’ouverture, la Route du Rhum accueille donc tous les voiliers à partir de 39 pieds. Si l’on comptait quatre classes en 2014, en 2018, on en trouve deux de plus. La classe Rhum a été divisée en deux : Rhum Mono et Rhum Multi afin d’accueillir encore plus de monde et leur apporter un classement différent.

Depuis la première édition, la course a toujours été remportée par un multicoque.

Ultim : La catégorie reine des maxi-multicoques, des bateaux volants de 32 m de long et 23 de large.
Ocean Fifty : Des multicoques de 50 pieds, 15 mètres de long et de large qui appartiennent tous à la même classe.
IMOCA : Des monocoques du Vendée Globe, dont les plus performants sont équipés de foils.
Class40 : Des monocoques de 12,1 m de long dont la jauge permet de restreindre les budgets de fonctionnement.
Rhum Mono : Des monocoques de moins de 39 pieds ne pouvant entrer dans une des autres classes.
Rhum Multi : Des multicoques de 39 à 60 pieds ne pouvant entrer dans une autre classe.

www.routedurhum.com/fr