Le Vendée Globe

En solitaire, sans escale et sans assistance

Le Vendée Globe est à ce jour la seule course à la voile autour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance. L’évènement s’est inscrit dans le sillage du Golden Globe qui, en 1968, initia la première circumnavigation de ce type par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin et Horn).

Sur les neuf pionniers à s’élancer en 1968, un seul réussit à revenir à Falmouth, le grand port de la Cornouailles anglaise.

Le 6 avril 1969 après 313 jours de mer, le Britannique Robin Knox-Johnston arrivait enfin au but.

Vingt années plus tard, c’est le navigateur Philippe Jeantot qui, après sa double victoire dans le BOC Challenge (Le tour du monde en solitaire avec escales), lance l’idée d’une nouvelle course autour du monde, en solitaire, mais… sans escale ! Le Vendée Globe était né.

Le 26 novembre 1989, treize marins prennent le départ de la première édition qui durera plus de trois mois. Ils ne seront que sept à rentrer aux Sables d’Olonne.

Les huit éditions de ce que le grand public nommé aujourd’hui l’Everest des mers, ont permis à 167 concurrents de prendre le départ de cette course hors du commun. Seuls 89 d’entre eux ont réussi à couper la ligne d’arrivée.

Ce chiffre exprime à lui seul l’extrême difficulté de cet évènement planétaire où les solitaires sont confrontés au froid glacial, aux vagues démesurées et aux ciels pesants qui balayent le grand sud ! Le Vendée Globe est avant tout un voyage au bout de la mer et aux tréfonds de soi-même.

Il a consacré de très grands marins : Titouan Lamazou en 1990, Alain Gautier en 1993, Christophe Auguin en 1997, Vincent Riou en 2005, François Gabart en 2013 et Armel Le Cléac’h en 2017.

Le Finistérien devient le nouveau détenteur du record de l’épreuve en 74 jours. Un seul marin l’a gagné deux fois : Michel Desjoyeaux, en 2001 et 2009. Le 9e Vendée Globe s’élancera des Sables d’Olonne le dimanche 8 novembre 2020.

La seule escale technique réellement envisageable pour un concurrent au Vendée Globe est… de revenir aux Sables d’Olonne, dans un délai maximal de 10 jours après le départ. C’est notamment ce qu’avait fait Michel Desjoyeaux en 2008 : il était alors reparti avec 40 heures de retard et il avait gagné la course au final !

Les solitaires ont le droit de s’arrêter – par exemple pour mouiller dans une crique – mais pas de mettre pied à terre au-delà de la limite de l’estran, c’est à dire ce qui les sépare du niveau de la plus grande marée haute. Yves Parlier avait utilisé cette possibilité lors d’une réparation devenue célèbre pendant l’édition 2000.

Beaucoup se sont contentés d’un mouillage sans descendre à terre, par exemple le temps de monter au mât, comme Marc Guillemot en 2008/2009 ou Romain Attanasio en 2016 pour réparer ses 2 safrans en 2016 en Afrique du Sud.

30 ANS DE RÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES

Les bateaux du Vendée Globe mesurent tous 18,28 m de long (60 pieds) pour 4,50 m de tirant d’eau. Très toilés, ce sont les monocoques les plus puissants de la planète menés par un marin en solitaire. Ils peuvent dépasser les 30 nœuds au portant.

Désormais pour les nouveaux bateaux : la jauge impose une quille standardisée, le choix entre deux mâts (classique ou mât-aile), un nombre d’appendices et de ballasts limités. Le reste est laissé à la liberté des architectes.

Mais la grande nouveauté fut sans conteste l’apport des foils, à savoir des appendices porteurs qui permettent de « sustenter » la coque aux allures portantes. Donc d’économiser beaucoup de trainée (frottement avec l’eau) et de gagner en performance. Le Vendée Globe 2016/2017 a montré l’efficacité du dispositif. En 2020, 19 prétendants au podium seront équipés de foils.

Le Parcours : Lignes brisées, zigzag et détours…

40 075 kilomètres soit 21 638 milles : telle est la circonférence de la Terre et la distance autour du monde de référence. Une révolution effectuée en 74 jours et 3 heures lors de la dernière édition du Vendée Globe.

Ce périple planétaire est avant tout un voyage climatique pour descendre l’Atlantique, traverser l’océan Indien et le Pacifique, puis remonter de nouveau l’Atlantique…

Au programme : un départ des Sables d’Olonne au milieu de l’automne, un trajet au cœur des mers du Sud en plein été austral…et un retour hivernal en Vendée.

Dans la réalité lors des huit précédentes éditions du Vendée Globe, la plupart des concurrents ont parcouru parfois plus de 28 000 milles (soit quasiment 52 000 kilomètres).

Les solitaires doivent composer avec le vent, les vagues, la houle, les glaces. La trajectoire des bateaux n’est donc qu’une succession de lignes brisées, de zigzags, de détours et de changements de caps.

Le trio Climatique

Les solitaires du Vendée Globe doivent en permanence jouer avec les systèmes météo. Ils sont composés d’anticyclones, zones de haute pression plutôt stables et peu ventées et de dépressions, le plus souvent génératrices de vents forts.

Cette confrontation des hautes et des basses pressions va déterminer la stratégie à adopter dans chaque zone du parcours du Vendée Globe.

La trajectoire nord-sud pour descendre l’Atlantique et la traversée sud-nord pour le remonter sont perpendiculaires au mouvement général des perturbations alors que dans les mers du Sud, le franchissement de l’Indien et du Pacifique s’effectue dans le sens du déplacement des systèmes météo.

Lors de la première phase entre les Sables d’Olonne et le cap de Bonne Espérance, à la pointe de l’Afrique du Sud, les solitaires doivent longer l’anticyclone des Açores dans l’Atlantique Nord, puis celui de Sainte Hélène dans son équivalent austral.

www.vendeeglobe.org

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