La Storia di LE MANS FERRARO Prototipi

Enzo Ferrari

« Une voiture, on doit d’abord la rêver. »

Enzo Ferrari.

L’évocation du nom de Ferrari suffit à faire frissonner les amateurs de sports mécaniques comme le grand public. La renommée de la firme repose sur une histoire couverte de gloire et des modèles à l’esthétique exceptionnelle.

Parfaitement en phase avec la philosophie des 24 Heures du Mans et l’idée de laboratoire sur route, Ferrari marque
l’épreuve depuis plus de 70 ans. Pas moins de 467 voitures se sont alignées au départ, pour neuf victoires au classement général dont six consécutives dans les années 1960.

Elle reste encore, 57 ans après son dernier triomphe, la troisième marque dénombrant le plus de succès au Mans. Au delà des chiffres, les hommes de Maranello incarnent la passion qui transcende les générations. Les prototypes utilisés, parfois élevés au rang d’icônes, ont laissé une empreinte indélébile dans les mémoires.

Avec de nombreux autres exploits en Formule 1 et en endurance, cette période dorée complète l’un des plus beaux
palmarès de l’histoire automobile. L’occasion idéale de revivre les grands moments de cette épopée.

La nouvelle réglementation de l’endurance a stimulé le Cheval Cabré à faire son grand retour en 2023. Enzo Ferrari
qualifiait la classique mancelle de « Grand Prix des capacités humaines et techniques » ; la marque italienne pourra donc s’y frotter de nouveau à l’occasion du centenaire des 24 Heures du Mans, une course déjà historique.

Des premiers engagements officiels dans les années 1950 jusqu’au futur proche en Hypercar, le Musée des 24
Heures du Mans retrace la riche histoire des prototypes Ferrari en Sarthe : La storia di Le Mans.

Le prototype selon Ferrari

Après 1950, les prototypes de toutes marques sont privilégiés aux 24 Heures du Mans, une course initialement
imaginée pour mettre au défi les véhicules de série. Ces derniers ne disparaissent pas pour autant mais sont relégués dans d’autres catégories, tandis que les voitures uniquement élaborées pour la compétition sont sous le feu des projecteurs.

Ferrari, écurie de course avant d’être une marque, s’inspire de ses travaux sur piste avant de commercialiser ses
modèles. En fonction du résultat obtenu sur circuit, les prototypes peuvent être proposés aux acheteurs pour un usage routier, ou non. Cette philosophie permet à la formation italienne de tester de nouveaux modèles dans des conditions difficiles, avant de les adapter pour la route.


L’introduction de la 340 MM en 1953 marque un tournant dans l’histoire de Ferrari. Ce modèle est aussi dérivé en 375 MM, au moteur plus volumineux. Au Mans, toutes deux sont engagées en catégorie Sport, qui présente d’ailleurs des similitudes avec l’actuelle classe Hypercar. Ces deux versions permettent à la Scuderia de remporter le premier championnat du monde des voitures de sport FIA, en 1953.

En 1954, Enzo Ferrari propose un autre millésime, la 375 Plus, avec pour but de mettre un terme à l’hégémonie Jaguar aux 24 Heures. Cette variante, propulsée par un V12 de 5.0 litres et produite à seulement huit exemplaires, décroche la première victoire de l’équipe au classement général. Les prototypes Ferrari au Mans sont lâchés.

Le mythique moteur VI2
L’âme du cheval cabré

« L’aérodynamique est une science nécessaire pour ceux qui ne savent pas faire de moteurs. »

Enzo Ferrari.

Pour « il Commendatore » (le Commandeur) Enzo Ferrari, le moteur, c’est le coeur de la voiture. À Maranello, on ne
plaisante pas avec la mécanique. Les ingénieurs portent un soin particulier à cet élément vital, et considèrent qu’il est la clé de la victoire. En créant sa propre marque en 1947, Enzo Ferrari avait pour but de battre Alfa Romeo, marque pour laquelle il avait piloté dans les années 1920 et qu’il avait avait fait courir au plus haut niveau durant la décennie 1930.

Afin de garnir sa première conception sous le nom Ferrari, la 125 S, il opta pour une architecture moteur particulière : le 12 cylindres en V. Ses voitures étaient conçues comme des prototypes, pour la performance.
Le moteur V12 équipe toutes les Ferrari, à tel point qu’il est devenu l’une des caractéristiques de la marque jusque dans les années 1980. Même la dénomination de leurs modèles fait parfois référence à cet organe. Par exemple, le nom de la Ferrari 312 PB s’explique par le nombre 3 pour « 3.0 litres » de cylindrée, et le chiffre 12 pour V12. Les Ferrari sont reconnaissables grâce à leurs mélodies inimitables, de la 375 Plus à la 333 SP en passant par la 330 P4.

Cet élément tenait une place centrale dans le développement de nouveaux prototypes prêts à mordre la piste. Comme le disait Enzo Ferrari lui-même : « Je construis des moteurs et leur attache des roues ». L’exposition Ferrari : La storia di Le Mans offre l’occasion unique d’admirer un exemplaire d’un V12 made in Maranello.

Si l’aérodynamique n’était pas la priorité du Commandatore, cela n’a jamais empêché les designers et carrossiers
d’esquisser des lignes aussi marquantes les unes que les autres. L’exemple le plus criant reste la mythique 250 Testa Rossa, victorieuse sous trois versions légèrement différentes aux 24 Heures du Mans 1958, 1960 et 1961. Elles partagent des courbes somptueuses qui n’ont laissé aucun observateur indifférent.

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À PARTIR DU 26.11.2022