Les maisons mères passent, Jeep trace. Depuis dix ans et l’intégration au groupe Fiat, la marque américaine reprend du poil de la bête. Son succès aux États-Unis, porté par le Wrangler, et en Europe, grâce au Compass et au Renegade, ne se dément pas. L’Avenger arrive à point nommé pour faire perdurer cet âge d’or.
La Jeep touch
L’Avenger se démarque des autres SUV électriques du groupe par son style caractéristique : calandre à barrettes, capot horizontal, arches de roue trapézoïdales, feux arrière intégrant un « bidon de carburant », etc.
Ainsi, un peu à l’image d’une Mini, lorsqu’on pose ses yeux sur une Jeep, on sait tout de suite que c’en est une.
Il est désormais loin le temps où la firme américaine proposait de grands et lourds 4×4, portés par des diesels démesurés ne se distinguant ni par leur économie de carburant, ni par leur attrait routier.
L’iconique parangon de l’automobile américaine, à des années-lumière des préoccupations européennes, appartient désormais au passé. Le nouveau venu ne sera d’ailleurs pas commercialisé outre-Atlantique ! Stellantis lui a donné l’Europe pour terrain de conquête. C’est pourquoi l’Avenger est plus petit que le Peugeot e-2008 (4 m).
L’intérieur est aussi plaisant que l’extérieur. On peste contre l’utilisation de certains plastiques durs et un assemblage qui aurait pu être plus soigné, mais le design est une réussite, l’espace à vivre généreux pour un véhicule finalement à peine plus grand qu’une Clio, et la dotation technologique de premier ordre à l’image du combiné de l’écran valorisant (10,25 pouces). Sans oublier les innombrables aides à la conduite qui sont au rendez-vous.
Beau routier
Bien que doté de certaines capacités tout-terrain, grâce au contrôle de descente en côte et aux modes de conduite adaptés aux conditions difficiles (neige, sable, boue), l’Avenger n’est pas un 4×4. Il a été conçu principalement pour une utilisation sur route, comme en témoigne le choix de la traction avant. En termes de performances routières, l’Avenger se distingue par sa polyvalence et sa facilité de conduite.
Sa puissance de 156 ch est satisfaisante à faible vitesse, le rendant facile à manœuvrer en circulation dense, tandis qu’à haute vitesse, son comportement demeure satisfaisant mais ne brille pas. Difficile, quoi qu’il en soit, de prendre l’Avenger à défaut.
La batterie de 51 kWh lui offre une autonomie honorable de 400 km, avec une recharge partielle possible, sur borne rapide, en 25 min environ. Pour le moment, aucune autre déclinaison n’est prévue.
Seules l’Italie et l’Espagne auront droit à une petite version essence. Séduisant en diable, l’Avenger affiche donc un ticket d’entrée unique à environ 35 000 €, hors bonus.
Jeep a réussi, en dix ans, à rajeunir son image et à retrouver un public qui avait tourné le dos à ses propositions sorties, un temps, des attentes de l’époque. Sous le giron de Fiat, puis désormais dans le supergroupe Stellantis, la firme américaine est toujours parvenue à tirer le meilleur de sa situation administrative.
Il en va de même ici avec l’Avenger, qui pioche de manière rusée dans le catalogue du groupe, pour proposer un modèle à la fois moderne, avec son style iconique, mais rajeuni par sa motorisation électrique, tout en étant original malgré sa proximité technique avec le Peugeot e-2008.
On reconnaît ici la grande force de ces fusions géantes : optimiser les coûts de développement autour de plateformes communes déclinées à travers les marques afin de toucher le public le plus vaste possible.
Fiche technique Jeep Avenger
• Longueur : 4,08 m
• Largeur : 1,78 m
• Hauteur : 1,53 m
• Empattement : 2,56 m
• Volume du coffre : 355 l
• Poids à vide : 1 536 kg
• Moteur électrique à aimants permanents
• Puissance : 156 ch
• Couple : 260 Nm
• 0 à 100 km/h : 9 s
• Vitesse maximale : 150 km/h
• Batterie : 54 kWh
• Autonomie mixte WLTP : 400 km
Les plus :
- Style réussi
- Encombrement
- Performances routières
Les moins :
- Une seule motorisation au lancement
- Tarifs élevés