Le Portrait : Christophe REBIERE

Christophe REBIERE, pilote de rallye et chef de deux entreprise bayonnaises : BALLOÏDE Photo (Photo Aérienne Drone et Hélico) et IDEOKUB (Impression 3D Vente machine, matériel, conception et fabrication).

Christophe a toujours mené de front sa carrière professionnelle et sportive en soignant la trajectoire et n’hésitant pas à accélérer la cadence quand cela est nécessaire !

Qui es-tu Christophe ?

Je suis né à Guérande (44) en 1964, je suis arrivé à Bayonne en 1976. J’y ai fait ma scolarité, mes études et mes débuts professionnels. J’ai exercé ailleurs, en Espagne également, mais mes attaches sont au Pays basque.

En 2003, j’ai créé ma première société, Balloide Photo, puis en 2016 la seconde Ideokub. Toutes les deux ont leur siège social dans la Zone Saint-Frédéric à Bayonne.

Passionné d’automobile depuis mon plus jeune âge, (je suis abonné à Sport Auto depuis 1973…), mes idoles de l’époque s’appelaient Terrier, Darniche ou Frequelin que j’admirais au volant de son Opel Manta.

Comment es-tu arrivé au rallye automobile ?

En 1985, par le plus grand des hasards, je suis entré dans la Concession Peugeot Gambade (qui était située à l’époque sur la RN 10 à Bayonne, à place de la FNAC … )

J’y ai rencontré un des membres du club local Peugeot-Talbot-Sport (P.T.S.). Il organisait des rallyes cartographiques sur la zone du B.A.B.

Ces évènements se déroulaient le samedi soir, sur route ouverte (!), en agglomération et, munis d’une carte, nous étions à la recherche de balises, avec nos propres véhicules et bien sûr les épreuves étaient chronométrées.

Je me suis pris au jeu (avec la voiture de ma mère) et mes résultats m’ont permis de gagner une place de co-pilote, en 1986, pour mes deux premiers rallyes à bord d’un Peugeot 205 GTI Groupe A.

Co-pilote avant de devenir pilote ?

Oui, c’était la première étape, mais je savais d’emblée que ma place était derrière le volant. Cela m’a permis de m’immiscer dans le milieu. C’était une évidence pour moi mais il fallait un début et j’ai été très bien accompagné et conseillé pour démarrer.

Ta carrière de pilote de 1987 à 2016 ?

Exactement, avec ma première voiture, une Talbot Samba Groupe N, qui a lancé ma carrière. J’ai réussi à la mettre sur le toit lors de la deuxième participation, au rallye du Val d’Adour. C’est ça l’apprentissage !

Ont suivi, (essentiellement en Groupe N) une Peugeot 205 Rallye, une Renault 5 GT Turbo, une Seat Ibiza, Une Citroën Saxo Groupe A et dernièrement une Volkswagen Golf GTI 1800 de 1983 dans la catégorie de VHRS (Véhicules Historiques à Régularité Sportive).

J’ai disputé une centaine de rallyes, en 29 ans de carrière.

Période pendant laquelle se sont succédé de multiples participations au Rallye du Pays Basque, Course de côte d’Ascain, la Coupe Peugeot 206 (aux 24h de Magny Cours), des courses en Espagne, aux rallyes de Santander et Llanes notamment, épreuves réputées comptant pour le championnat d’Espagne… avec des résultats honorables comme des victoires de classes, une 6e place au Rallye du Pays du Pays Basque (en 2000) et 2 victoires en VHRS.

Mais plus que le classement final Scratch, le Groupe N, (des véhicules de série) auquel j’appartenais, avait fort à faire face aux véhicules dits « de compétition ».

Mais quel plaisir que de classer 6ème, une Seat Ibiza d’une centaine de chevaux face à des monstres d’usine qui en développait au moins deux fois plus… Comme quoi, il n’y a pas que la puissance…

Le Rallye du Pays Basque tient une place importante dans ta carrière ?

Oui. Je l’ai couru à de multiples reprises mais pas seulement. J’ai participé à sa création et à son organisation depuis la première édition, en 1991, jusqu’en 2010, date à laquelle nous avons eu l’honneur de recevoir la Finale de la Coupe de France des Rallyes. J’ai toujours gardé un œil sur les éditions qui ont suivi.

Quel parallèle peux-tu faire entre ta Société Ideokub et l’automobile ?

C’est le trait d’union. L’impression 3D permet la refabrication de pièces automobiles introuvables. Ma clientèle est composée de professionnels du domaine mais pas seulement. Les collectionneurs ou de simples utilisateurs de voitures (ou motos) anciennes me sollicitent.

J’ai réalisé, par exemple, des poignées de sièges arrières de Saab, une calandre de Jaguar, des feux arrières, des pièces de mécanismes de lève-vitre, des boutons de commande indisponibles à l’unité, des commodos, des protège-carter… Tout est envisageable avec ce procédé.

Les évolutions futures permettront de répondre aux soucis de résistance des matériaux utilisés face aux fortes températures et aux hydrocarbures.

Si vous circulez dans la Zone Saint-Frédéric à Bayonne, venez rendre visite à Christophe. Il vous présentera ses activités professionnelles et vous partagerez ensemble la passion automobile.

100 rallyes au compteur

Philippe MARTINEZ