Dans le cadre de la rubrique ‘’Rétrospectives autour d’une automobile’’, je vous propose de découvrir dans cette nouvelle édition l’une des plus belles créations de la marque MERCEDES.
La Mercedes-Benz 300 SL Coupé ‘’Papillon’’ fut conçue et dessinée par le designer Friedrich Geiger, commercialisée de 1954 à 1963. Elle est considérée comme la plus emblématique des Mercedes produite après la Seconde Guerre Mondiale pour sa particularité, ses qualités techniques et esthétiques.
Mercedes-Benz est revenue à la compétition d’après-guerre en 1952, alignant deux de ses nouvelles voitures de sport 300 SL (W194) aux Mille Miglia.
La paire a terminé honorablement 2e et 4e au classement général dans cette épreuve des plus difficiles et ce début prometteur a été suivi d’une victoire dans la difficile Carrera Panamericana au Mexique, manche du championnat du monde des voitures de sport.
L’usine a d’abord couru la 300 SL (Sport Leicht) sous forme ouverte, mais pour les 24 heures du Mans en juin, un trio de coupés à portes «Gullwing» a été engagé. Les hauts seuils étaient une caractéristique du châssis à structure multitubulaire, et bien que l’accès ne soit pas un problème pour la voiture ouverte, la carrosserie du coupé nécessitait une réflexion innovante d’où les portes qui s’ouvrent vers le haut.
Elles seront la base du nom des 300 SL :
Papillon, Gullwing ou Albatros.
La 300 SL était en passe de faire partie de la légende du sport automobile.
La Mercedes 300 SL de production a conservé le châssis spatial et la carrosserie légère en alliage d’aluminium de la W194 de course tandis que ses fondements mécaniques devaient beaucoup à la berline de luxe Mercedes-Benz 300 contemporaine. Équipé d’un six-cylindres en ligne à arbre à cames en tête de 2 996 cm3, le moteur de la 300 SL était incliné à 45° à gauche pour permettre une ligne de capot basse.
Une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports entièrement synchronisés transmettait la puissance à l’essieu arrière à couple conique hypoïde. La suspension était entièrement indépendante par triangles et ressorts hélicoïdaux à l’avant, avec essieux oscillants et ressorts hélicoïdaux à l’arrière. Un système d’injection mécanique Bosch doublait largement la puissance à 240 chevaux à 6100 tr/min, contre 115 chevaux en version carburateur. Ce nouveau système, permettait une vitesse théorique de 235 km/h, la transformant en l’automobile la plus rapide du monde à l’époque et en quelque sorte la première superstar célèbre par l’ouverture de ses portes papillon.
Depuis son lancement, un modèle Roadster 300 SL doté de portes conventionnelles a été exposé pour la première fois au Salon de Genève en mai 1957 et, bien que construit en plus grand nombre, n’a jamais égalé l’immortel Gullwing en termes de désirabilité. Nonobstant sa filiation sportive, la 300 SL demeure une voiture résolument pratique, aussi civilisée en ville qu’enivrante sur route. Au moment où la production de la 300 SL Coupé a cessé en 1957, quelque 1 400 exemplaires avaient trouvé des clients. Aujourd’hui, le modèle est à la fois rare et le plus recherché par les connaisseurs de belles automobiles.
L’estimation de la cote actuelle d’une 300 SL ‘Papillon’ est estimée entre 1,2 à 1,8 millions d’euros… le modèle Roadster étant de l’ordre de 1 millions d’euros. On parle sur les différentes plateformes de ventes aux enchères des Stars des ventes !!!
François ANDRIEU Consultant de Véhicules Anciens et Fondateur du Concours Pays Basque Elégance Automobile donne son analyse :
« Pour beaucoup, la 300 SL Coupé « Papillon » est considérée comme la plus emblématique de toutes les voitures produites après-guerre pour son originalité et ses performances. Presque identique aux voitures de course Mercedes Le Mans de l’époque, avec son cadre tubulaire nécessitant des seuils hauts avec comme seule solution des portes ouvrant vers le haut…
Considérée comme l’un des plus beaux designs du monde, et entrée depuis dans la légende des automobiles de rêve. »
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