Cupra est la jeune marque sportive du groupe Volkswagen. Initialement, il s’agissait de la finition sportive de la marque Seat (depuis 1996) ou les Ibiza et autre Leon, affichaient leurs attributs sportifs, aux performances élevées. En 2018, Cupra, la marque, est créée avec son logo et ses modèles spécifiques.
La Concession DUHAU à Bayonne, a mis à ma disposition deux modèles phares de la gamme. La Born, la citadine 100% électrique, et le Formentor.
« A star is Born © »
Ce samedi matin de novembre, la pluie nous épargnant, je découvre cette étonnante citadine. La Cupra Born. Un air de déjà vu en la contemplant, un faux air de sa cousine allemande « du peuple », de profil notamment. Cupra a le sens du détail et de la sportivité. Les faces avant et arrière, avec les (vrais/faux) extracteurs d’air donnent le tempo. Le Gris Brume (au catalogue) avec le toit Noir lui confère ce petit côté sport/chic et les touches cuivrées, signature Cupra, ça et là, définissent totalement le style.
C’est de très bon goût et pas trop ostentatoire. A l’intérieur, il en est de même, le cockpit respire la sportivité. Les magnifiques sièges baquets en suédine, avec le logo en filigrane sur la partie supérieure, sont aussi beaux que confortables. Mon mètre quatre-vingts, ne tarde pas à trouver la position idéale, grâce aux réglages électriques, les mains sur le volant cuir à jante carrée, je suis prêt à faire rugir la bête !
Euh … elle est en marche ?
La Born fait évoluer le système « KeyLess » (sans clés) qui équipe grand nombre de véhicules. La Clé dans la poche, vous ouvrez la porte, vous pressez la pédale de frein, vous tournez le levier (en hauteur) sur « D » et c’est parti. On oublie le bouton Start/Stop et la mise en contact. Et pour s’arrêter, même chose. Le moteur se coupe à l’immobilisation, frein à main automatique, vous ouvrez la porte, vous descendez, et la voiture est éteinte. Simple et Efficace.
Mais revenons au départ, sièges et volants ajustés, téléphone sur le chargeur à induction, le mode « Full Link » activé (sans fil), mes applications apparaissent sur la dalle numérique tactile centrale. Tout est clair. Sorti de la concession de Bayonne, je m’insère dans la circulation urbaine facilement et m’oriente vers le Sud avec un premier arrêt photo dans la zone de Biarritz Iraty.
Sans bruit, avec une vivacité et une maniabilité appréciables, je comprends vite que cette voiture à un tempérament joueur. Bien campée sur ses pneus de 19 pouces, elle vire à plat et seules les sorties de ronds-points, avec un pied droit un peu lourd, me ramène à la raison avec le déclenchement de l’antipatinage.
La première inquiétude avec une voiture électrique, c’est l’autonomie. Mon modèle d’essai dispose d’une batterie standard avec une autonomie de 420 kms (elle existe aussi en version 550 kms). Comme toujours, ces données sont à pondérer avec l’usage des accessoires, des lumières, du chauffage … et aussi de l’allure sur les routes parcourues. Pour ce faire, je prends l’A63, direction Hendaye par la corniche.
Barrière de péage levée, virage à droite, suivant la documentation il faut 6,6 s pour atteindre le 100 km/h : Oui ! 204Ch pour 1 838 Kg, ça pousse ! Et la Born aime ça ! Sans bruit, elle file sur la voie de gauche pour atteindre (vite) l’allure réglementaire. Mais il y a aussi de la réserve car à la suite d’un ralentissement, il faut relancer et, sans faiblir, ma bombinette espagnole bondit en enrhumant, au passage, un 4 cylindres bavarois fumant au gazole et qui disparaît dans le rétroviseur central.
Du calme, je suis proche de la vitesse maxi ! Et le tout dans un silence absolu, hormis quelques bruits d’air… c’est perturbant. La sortie d’autoroute approchante, au lever de pied droit, la régénération de la batterie s’active grâce au frein moteur, la voiture ralentit d’elle-même, et les assistances à la conduite veillent s’il faut freiner urgemment.
Rouler sur la Corniche est toujours un plaisir, par beau temps, surtout quand votre monture enchaîne les virages, les uns après les autres, avec aisance et légèreté. Le comportement routier est exemplaire et il est à la hauteur de la réputation sportive de la marque.
Une nouvelle pause photo au Chantier naval d’Hendaye, face à l’Espagne, quelques manœuvres, et puis il faut rebrousser chemin. De retour à Bayonne, l’autonomie de la Born a baissé de 90 Kms (pour environ 70 kms parcourus, dont 60 d’autoroute à allure soutenue : logique !
Le bilan de cet essai est très satisfaisant. J’ai adoré la ligne, la présentation, le comportement, l’esprit « sportif » intérieur et extérieur. Moins bien en ce qui concerne l’ergonomie du levier de vitesse, le bruit de rappel de clignotant (amplifié dans les hauts parleurs …), le manque de visibilité aux ¾ arrières.
Le Formentor, c’est du sport en famille !
SUV par ci, SUV par-là, on ne sait où donner de la tête. Des petits, des grands, des coupés, des cabriolets… tous les constructeurs y vont de leur recette pour attirer le chaland. Cupra a dégainé en 2019 avec un CUV ! Avec un « C » pour Coupé. Cette particularité permet d’obtenir un véhicule surélevé, comme un SUV. mais avec moins de hauteur sous pavillon, comme dans une berline (ou un coupé). Le résultat est probant. Mais la marque ibérique n’est pas la pionnière en la matière. Une célèbre étoile allemande avait proposé un CUV également, modèle qui se retrouve en concurrence, aujourd’hui, avec le Formentor.
Il a de l’allure ! Une face avant agressive, une robe noir métallisé, les touches cuivrées Cupra présentes, le Formentor en impose. La version d’essai qui m’est confiée par les Ets DUHAU est pourvu d’un moteur Hybride (Essence/Électrique) de 245 Ch, en finition VZ. Cela comprend de belles jantes 19 pouces (noires également), les élargisseurs d’aile, les boucliers spécifiques… A l’intérieur, pas de fausse note. Les baquets estampillés par le logo de la marque, sont accompagnés par un magnifique volant sport, multifonctions, palettes de changement de rapports et deux (gros) boutons sur la partie inférieure. La mise en marche et le bouton « Cupra » dans l’esprit d’une F1 (ou d’une voiture italienne…)
Paramétrages et réglages effectués, une pression sur le bouton Start, le 4 cylindres essence de 150Ch résonne. Mais…à la fermeture de la porte…,je constate que la sonorité du moteur est plus noble…comme si on avait rajouté 2 cylindres supplémentaires…C’est exact, le Formentor dispose d’un réglage d’ambiance sonore qui permet d’entendre un bruit moteur différent à l’intérieur de l’habitacle. Ludique et enthousiasmant.
En mode D, c’est parti pour les départementales basques afin de juger de l’agilité de l’engin. Dès les premiers tours de roues, et dans la circulation urbaine de ce samedi après-midi, à allure modérée, c’est le moteur électrique qui œuvre. Douceur et silence, je n’en attendais pas moins. La D254 à hauteur d’Arcangues étant déserte, une pression plus lourde sur l’accélérateur et le moteur 1.4 TFSi (d’origine Volkswagen) montre son punch. Accouplé à la boîte automatique DSG (même provenance), les rapports s’enchaînent, sans à-coups et sans inertie. Le système à double embrayage permet d’être toujours sur le bon rapport, c’est très efficace, on en oublie les palettes. La suspension juste ferme filtre parfaitement les irrégularités malgré la monte pneumatique typée Sport. La cadence augmentant, le Formentor ne bronche pas.
Que demander de plus pour transporter sa petite famille ? Un peu de fun peut-être ? Dans ce cas, il ne me reste qu’à appuyer sur le bouton magique « Cupra », à gauche sur le volant et le CUV devient bestial. Direction plus ferme, cartographie moteur optimisée, réglages électroniques modifiés, et toujours cette sonorité moteur rageuse dans l’habitacle, les 245 Ch arrivent au galop, et les virages s’enchaînent, le sourire aux lèvres.
La grande dalle numérique centrale de 12 pouces, intégrant le GPS (et beaucoup d’applications informatives et ludiques), m’indique que je suis arrivé sur la place d’Ahetze, avec son fronton, j’immortalise l’instant.
Redémarrage, toujours en mode électrique pour me diriger vers Guéthary, beaucoup plus accessible en cette période de l’année. Les petites rues de la cité balnéaire ne me posent aucun souci de maniabilité, et les quelques manœuvres que je dois réaliser me rassurent avec la présence de la caméra de stationnement et des capteurs AV/AR. Même en bas de la plage de Parlementia en cul de sac…
Le chemin retour vers la concession bayonnaise, par la Nationale, me permet d’apprécier la qualité audio du système embarqué, à une allure sénatoriale.
A la fin de mon essai, j’interroge l’ordinateur de bord et celui-ci m’indique 4.6l aux 100kms sur les 40 kms parcourus. Des chiffres qui feraient pâlir grand nombre de citadines Diesel. Ajouter à cela les 34g de rejet de CO2 au 100 kms, on n’est pas loin de la perfection, sans succomber aux sirènes du zéro émission des véhicules 100 % électriques…
Mon bilan est plutôt positif. Le ramage est largement à la hauteur du plumage. On se fait plaisir au volant du Formentor Hybride Rechargeable, dans un espace habitable adapté à cinq personnes, avec un soin particulier apporté au pilote. La finition germanique du groupe est bel et bien présente. Le revers de la médaille revient à la capacité coffre qui paraît malgré tout modeste, 345 litres pour une voiture de 4m45 c’est un peu juste (à la différence des versions thermiques), la faute aux batteries qui rehausse le seuil de chargement. Dommage. Mais on ne peut pas tout avoir…
Philippe MARTINEZ
Cupra Seat Bayonne,
5 allée de Lestang
Bayonne
www.automobiles-duhau.fr
05 59 41 71 41