En embarquant un moteur thermique et un autre électrique, les véhicules hybrides conjuguent les avantages du premier et ceux du second. Mais concrètement, quels sont leurs atouts respectifs ? Et en quoi leur combinaison est-elle optimale ?
Autonomie, facilité d’utilisation, silence et « propreté »
Avec une autonomie qui atteint parfois les 1 000 kilomètres, un moteur thermique permet à un automobiliste d’aller où bon lui semble. Développé pour les longs voyages, ce type de motorisation n’est en revanche pas adapté à la circulation urbaine. Aussi performant soit-il, un moteur essence fait du bruit et pollue. D’où l’intérêt de lui associer un moteur électrique pour prendre le relais dans certaines conditions. Lorsqu’il se déplace grâce à l’électricité, un véhicule ne provoque ni nuisance sonore ni émissions polluantes. Il possède en outre des qualités dynamiques parfaites pour s’insérer dans la circulation. Conscientes de ces avantages, les autorités permettent aux véhicules électriques de circuler en ville en toute circonstance, contrairement aux véhicules polluants interdits lors des pics de pollution mais aussi dans nombre de centres-villes. Enfin, les véhicules électriques peuvent stationner gratuitement, tout en faisant parfois le plein d’énergie.
Hybride classique ou rechargeable ?
Le tour de force des véhicules hybrides est de combiner les avantages de l’essence et ceux de l’électricité. À leur bord, on peut prendre l’autoroute pour de longs trajets, mais aussi circuler en ville. Mais attention : il existe à ce jour deux types d’hybridation. Dans le cas des hybrides « classiques », c’est le véhicule qui gère les motorisations, passant alternativement de l’une à l’autre selon les circonstances. Les puissances respectives des deux moteurs se cumulent en cas de besoin, tout en diminuant la consommation de carburant et les émissions polluantes. Ce système régénère automatiquement la batterie lors des freinages et ne nécessite pas de recharge externe.
Les véhicules hybrides dits rechargeables fonctionnent différemment. Équipés de batteries et de moteurs électriques plus gros, ils peuvent être rechargés directement sur une prise domestique, en trois ou quatre heures. La batterie se recharge également grâce à l’électricité cinétique, mais à la marge. C’est le conducteur qui choisit le moteur qu’il veut utiliser : thermique sur route, électrique en ville par exemple.
Avantages et inconvénients selon le type d’hybridation
Ces deux hybridations comptent chacune leurs points forts et leurs faiblesses. Les hybrides « classiques » sont plus simples d’utilisation, la gestion des deux moteurs se faisant automatiquement. Elles consomment et polluent moins mais ne peuvent rouler que quelques kilomètres en mode zéro émission. Elles ne bénéficient donc pas, en ville, des mêmes facilités de circulation que les autos électriques. Les hybrides rechargeables permettent en revanche de rouler 50 à 80 kilomètres sur le seul moteur électrique. À ce titre, elles jouissent des mêmes facilités de circulation que les « zéro émission ». Revers de cet avantage : avec leurs batteries et moteurs électriques plus lourds, elles consomment davantage en mode thermique.
Bref, à chacun son hybride, selon ses besoins.